Si le vieillissement et la perte d’autonomie sont des sujets qui inquiètent près des deux tiers des Français, paradoxalement, ce n’est pas un sujet dont ils se saisissent pleinement concrètement. En effet, au-delà de cette inquiétude, « seulement » un Français sur deux déclare penser souvent au vieillissement (49%), une tendance toutefois assez inégale au sein de la population : cette proportion atteint 64% chez les 65 ans et plus, 54% chez les personnes aux revenus modestes, 55% chez les personnes ayant un proche en perte d’autonomie et 64% chez les personnes travaillant au sein d’un établissement médico-social.
L’anticipation du vieillissement et le sentiment d’être soi-même concerné touchent respectivement le tiers des Français (33%) et un Français sur cinq (19%). Les plus âgés et les personnes en contact permanent avec les seniors sont encore une fois davantage concernés.
Plus d’un Français interrogé sur deux se déclare concerné directement dans son quotidien par la présence dans son entourage proche d’une personne en perte d’autonomie physique ou psychique (55%). Le plus souvent, il s’agit d’un parent (23%) ou d’un grand parent (21%).
Le type d’accompagnement privilégié pour ces personnes est avant tout le maintien à domicile (52% des cas) que ce soit avec l’aide de la famille (38%) et/ou de professionnels (25%).
L’EHPAD médicalisé est la solution retenue dans 31% des cas, tandis que le recours aux Résidences Services Seniors est encore assez marginal (8%), un résultat peu surprenant au regard de l’offre existante aujourd’hui. Enfin, on notera que cette proportion devient marginale pour le milieu hospitalier (4%).
Face à cette situation de la prise en charge d’une personne de son entourage proche en perte d’autonomie physique et/ou psychique à laquelle de nombreux Français sont donc confrontés, seuls 45% d’entre eux se déclarent capables de s’en occuper, un résultat qui tend à démontrer une certaine distance.
49% des Français se sentent incapables de s’occuper d’un proche âgé en perte d’autonomie physique ou psychique, contre 45% qui émettent une opinion contraire. Conséquence logique, 9 sur 10 estiment qu’il faut une formation spécifique pour accompagner une personne âgée fragile.
Près de 7 sur 10 connaissent mal les modalités de financement d’une prise en charge à domicile ou en établissement.
L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), clé de voute de l’aide, et les déductions fiscales accordées pour le recours aux services à domicile sont identifiées par 66% des Français. En revanche, plus de la moitié (55%) ignore l’existence de l’Aide sociale à l’hébergement, accessible aux résidents de maisons de retraite et 57% ne savent pas que les frais d’hébergement en EHPAD ouvrent droit à des déductions fiscales.