Aidant en vacances : on fait comment?

Publié le 06 juil 2020

Aides Aux Aidants

Les aidants aussi ont besoin de repos car pour eux, bien souvent, les vacances n’en sont jamais vraiment. Que vous aidiez vous-même un proche dépendant ou que cette tâche soit confiée à un professionnel, les vacances constituent toujours une perturbation qui peut être complexe à appréhender et qui, par ailleurs, est parfois source de stress pour la personne aidée. Quelles sont les solutions disponibles ?

 Aider à distance

Il est important voire indispensable de partir en vacances lorsque l’on est aidant : c’est l’occasion de souffler et de prendre enfin un peu de temps pour soi. Celui ou celle que vous aidez ne doit pas vous en vouloir car, au contraire, vous reviendrez plus reposé et vous pourrez sans doute encore mieux aider.

Si votre proche a gardé toute son autonomie, une solution de téléassistance ou de télésurveillance à domicile peut suffire à vous rassurer. Un bracelet avec bouton d’alerte et détecteur de chute permettra de détecter la survenue d’un accident et d’alerter des services professionnels d’urgence en cas de besoin, tout en vous prévenant. Certains systèmes autonomes, reliés à des capteurs dans le logement, peuvent même déclencher automatiquement une alerte en cas de changement suspect de comportement (par exemple en cas de chute mais aussi d’immobilité prolongée ou de sortie d’un périmètre défini à l’avance).

Une action toute simple mais qui peut suffire à rassurer et garder le lien à distance : appeler régulièrement son proche, par exemple chaque jour à heure fixe. Les appels en vidéo rajouteront une proximité supplémentaire et permettront même à votre proche aidé de se sentir un peu en vacances avec vous.

 Les solutions provisoires d’accueil

Vous pouvez aussi provisoirement confier votre proche à une structure spécifiquement créée pour répondre à votre besoin :

  • L’accueil de jour : à la journée ou à la demi-journée, il permet de prendre en charge ponctuellement les personnes en perte d’autonomie qui souhaitent rester à domicile. Certaines structures spécifiques existent pour la prise en charge de personnes souffrant de maladies particulières, comme par exemple Alzheimer.
  • L’hébergement temporaire : il se fait le plus souvent en EHPAD et son principe est très souple. L’hébergement temporaire peut être ponctuel ou régulier et vous pouvez y avoir recours pour un simple week-end ou plusieurs semaines d’affilée (dans la limite de 90 jours par an).
  • Le baluchonnage : ce dispositif venu du Québec se situe à mi-chemin entre l’aide informelle et l’assistance professionnelle. Le « baluchonneur » prendra votre relais en s’installant chez la personne aidée 24h/24 et 7j/7, en préservant ses habitudes tout en évitant les désagréments de l’hébergement temporaire (notamment les perturbations liées au changement de cadre de vie).

 Partir ensemble

Des solutions existent pour partir en vacances avec vos proches dans le cadre de « séjours de répit » organisés dans des résidences de tourisme adaptées comprenant restauration, hébergement et activités de loisirs. Elles ne sont pas médicalisées mais la prise en charge du proche fragilisé est assurée par du personnel médical et des auxiliaires de vie ou de santé. Des services comme la toilette, les ballades ou l’accompagnement pendant les repas sont par ailleurs assurés par des animateurs afin de permettre à l’aidant de se reposer.

 Se parler

Partir en vacances, ça n’est pas abandonner la personne aidée : c’est un droit bien légitime que vous vous accordez. Pensez à en parler à votre proche suffisamment à l’avance, en lui expliquant bien ce que vous avez prévu pour elle ou lui en votre absence. Soignez aussi votre retour : n’hésitez pas à partager les films et les photos de votre séjour, et n’oubliez pas qu’un petit cadeau souvenir fait toujours plaisir !