Le mandat de protection future, une solution méconnue
Publié le 18 sep 2019
Le mandat de protection future permet ainsi d’éviter le recours à une mesure judiciaire de curatelle ou de tutelle. Le mandataire, c’est-à-dire la personne désignée, peut être un membre de la famille, un proches non parent, ou encore, une personne morale choisie sur la liste des mandataires judiciaires à la protection des majeurs.
Les pouvoirs du mandataire
Ce mandat organise une protection juridique sur-mesure de la personne vulnérable et de son patrimoine. Il peut porter sur la protection de la personne, de ses biens, ou sur les deux. L’étendue de ses pouvoirs dépend d’une part de la volonté du mandant, c’est-à-dire ce qu’il a décidé au moment de l’établissement du mandat mais également de la forme du mandat.
Le mandat notarié permet de confier au mandataire des pouvoirs étendus puisque celui-ci pourra faire des actes importants sur le patrimoine : achat, vente, placement et encaissement des revenus de votre patrimoine. Seuls les actes à titre gratuit (donations) restent soumis à l’autorisation du juge des tutelles.
Le mandat sous seing privé produit des effets plus limités : le mandataire s’occupe pour la personne âgée de toutes les démarches usuelles : assurance maladie, paiement et encaissement des loyers, signature de contrats de location, déclaration de revenus, etc. Il pourra prendre les décisions nécessaires à la bonne gestion du patrimoine mais ne pourra pas vendre ou céder des biens. Le mandat sous seing privé produit des effets plus limités. Ce document doit être contresigné par un avocat, sauf si les parties utilisent le modèle établi par le ministère de la Justice. Les frais liés à l’enregistrement du mandat auprès de la recette des impôts afin d’éviter tout litige ultérieur, de l’ordre de 125 € ainsi sont à la charge de la personne âgée.
L’exécution du mandat de protection future
Le mandat de protection future prend effet lorsqu’il est établi que la personne âgée ne peut plus pourvoir seule à ses intérêts en raison d’une altération de ses facultés mentales ou corporelles de nature à l’en empêcher.
Le mandataire doit produire au greffe du tribunal d’instance du domicile de la personne âgée le mandat (ou une copie si le mandat est notarié), ainsi qu’un certificat médical d’inaptitude délivré par un professionnel agréé par le procureur de la République. Le greffier vise le mandat et date sa prise d’effet. lorsqu’il est établi que le mandant ne peut plus pourvoir seul à ses intérêts en raison d’une altération de ses facultés corporelles ou mentales.
Les frais liés à l’enregistrement du mandat auprès de la recette des impôts afin d’éviter tout litige ultérieur, de l’ordre de 125 € ainsi que ceux liés à l’examen médical pour l’obtention du certificat médical constatant l’altération des facultés, sont à la charge de la personne âgée.
Le mandataire devra établir chaque année le compte de sa gestion, que le Juge pourra faire vérifier par le greffier en chef du Tribunal d’Instance.
Le mandat de protection future peut prendre fin dans plusieurs cas de figure :
- Le rétablissement des facultés personnelles de la personne protégée, attesté par un certificat médical.
- Le décès de la personne protégé ou son placement sous curatelle ou tutelle.
- La révocation judiciaire du mandat à la demande de tout intéressé.
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