Votre inscription à notre newsletter a bien été enregistrée.
La perte d’autonomie, qui survient avec l’âge ou la maladie, est toujours difficile à vivre pour ceux dont les capacités physiques ou les fonctions cognitives s’affaiblissent. Ne plus pouvoir accomplir certains actes de la vie courante, comme les courses ou la toilette, fait naître de nouvelles craintes de solitude et d’isolement. La dépendance n’est cependant pas une fatalité et il est toujours possible de la retarder ou du moins de la rendre plus supportable : voyons comment.
Rester actif
L’inactivité physique est le premier des dangers car elle entraîne progressivement une diminution de la force musculaire, une moins bonne coordination des gestes et une perte de l’équilibre. Avec le temps, le manque d’activité conduit à se fatiguer plus vite et donne moins envie de sortir de chez soi.
Pratiquer une activité physique, en fonction bien sûr de ses possibilités, est essentiel pour préserver son autonomie à condition d’être régulier dans son effort (30 minutes par jour ou 2 à 3 heures par semaine sont suffisants). Ceux qui le peuvent choisiront la marche nordique, le vélo ou la natation, par exemple. Pour les plus fragiles, le yoga ou la gymnastique douce permettent également de travailler son équilibre, sa motricité et sa coordination.
Il est aussi possible de stimuler sa mobilité à travers toutes sortes d’activité du quotidien : faire le ménage, cuisiner, bricoler ou jardiner ne peut faire que du bien. Il ne s’agit pas de fournir d’efforts intenses mais tout simplement de se maintenir en forme pour optimiser sa condition physique. N’oublions pas que l’équilibre, l’endurance cardio-respiratoire et le renforcement musculaire sont très efficaces pour réduire les risques de chute, à l’origine de nombreuses situations de perte d’autonomie.
Stimuler le cerveau
Stimuler les fonctions cognitives (mémoire, concentration, langage, perception des objets dans l’espace…) avec des jeux visuels qui musclent les capacités intellectuelles du cerveau est aussi indispensable pour prévenir la perte d’autonomie. A consommer sans modération : jeux de cartes, jeu des 7 familles, Memory mais aussi jeux de chiffres ou de lettres tels que le Sudoku, le Scrabble ou les mots croisés.
Comme pour l’exercice physique, il est important de ne pas se forcer ni d’aller au-delà de ses possibilités au risque de se décourager et de développer un sentiment d’inutilité.
Accompagner, pas remplacer
Pour favoriser l’autonomie d’un proche, il est important de respecter ses désirs. Ce travail d’accompagnement se fait dans la durée et prend du temps. Soyez à l’écoute de la personne aidée, demandez-lui d’exprimer ses envies du jour ou ses projets à plus long terme en tenant compte de son âge mais sans jamais la rabaisser. Parfois, c’est en voulant préserver l’autre que l’on risque d’accélérer la perte d’autonomie. Si votre proche est en capacité de conduire ou de se promener seul, n’essayez pas de l’en dissuader : valorisez au contraire son initiative, tout en vous tenant prêt à intervenir en cas de besoin.
N’oubliez pas que la personne aidée se rend le plus souvent compte de la dégradation de son état de santé, ce qui est source de stress. A vous de garder la bonne distance pour encadrer et ménager sans vous substituer dans l’accomplissement des tâches. L’objectif est toujours de permettre à la personne en perte d’autonomie de vivre le plus normalement possible.
Prévenir l’isolement
La solitude entraîne un repli sur soi qui a des répercussions multiples sur le sommeil et la santé. La personne isolée s’enferme progressivement dans une vie routinière, n’a plus envie de sortir et refuse le changement. Il est important de voir du monde et d’échanger, à travers par exemple des repas de famille mais aussi des dîners et des sorties entre amis. Un animal de compagnie peut aussi être bénéfique pour sortir de l’isolement et avoir du réconfort. Surtout s’il s’agit d’un chien qu’il faudra sortir plusieurs fois par jour !
Bien s’équiper
Un logement adapté peut s’avérer indispensable pour gagner en autonomie. Faites le point avec votre proche pour voir ce dont il ou elle a besoin au quotidien. Cela peut être l’installation d’une main courante dans le couloir, d’une douche à la place d’une baignoire, de volets électriques ou d’éclairages automatiques : de nombreux équipements permettent de moins se fatiguer mais aussi de gagner en sécurité.
Les aides à domicile
Pensez enfin que faire appel à une aide à domicile, en complément de l’accompagnement des proches, facilitera le maintien à domicile d’une personne en perte d’autonomie et vous permettra à votre tour de souffler un peu.
Autres articles
Aides Aux Aidants
Avis d’expert