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Qu’il soit conjoint, concubin, ou l’un des enfants, l’aidant principal d’une personne en perte d’autonomie est souvent l’un des membres de la famille. Il peut assumer seul au quotidien les soins et le soutien que requiert son proche dépendant parce qu’il s’y sent « forcé », c’est « son devoir ». Beaucoup d’aidants s’imprègnent d’une mission qu’il pensent être les seuls à pouvoir effectuer, et se refuse à une aide extérieure par culpabilité avec le sentiment de se « débarrasser » de leur proche.
La relation aidant-aidé peut être dans certains cas fusionnelle. Conséquence : l’aidant peut refuser l’intervention de tiers, en particulier d’un aidant professionnel – aide à domicile ou une auxiliaire de vie – pour l’accompagnement de la personne âgée dépendance, considérant cela comme une intrusion dans son intimité et/ou dans celle de son proche.
Sortir de la relation d’interdépendance
Or, passer 24h/24 avec une personne en perte d’autonomie constitue un véritable huis clos qui peut favoriser, soit la dépression de l’aidant, soit des accès de violence conduisant à de la maltraitance, voire une interdépendance dans le binôme aidant-aidé.
Apprendre à déléguer l’accompagnement à un aidant professionnel ne peut qu’avoir des effets bénéfiques pour tous : éviter l’épuisement de l’aidant familial, le soulager tant physiquement que psychologiquement, avoir un accompagnement professionnel permettant de stimuler « l’aidé » différemment.
Plus l’aidant se sentira à l’aise en apportant de l’aide à son proche, plus il y a de chances que les sentiments de satisfaction et de sérénité remplacent les sentiments de culpabilité.
La personne âgée dépendante peut avoir des réticences à accepter que son proche l’aide dans certains actes, par exemple l’aide à la toilette, alors que ce sera plus acceptable s’il est fait par un professionnel.
Le professionnel de l’aide à domicile n’est pas là pour juger les habitudes de vie des personnes, il apporte son expertise et son savoir-faire tout en respectant les consignes laissées par la personne âgée et son aidant.
Apprendre à déléguer certaines tâches sans culpabiliser peut se mettre en oeuvre par étapes. Cela permet de ne pas bousculer les habitudes de la personne âgée et de se familiariser au passage de relais.
Commencez par prendre 1/2 heure, ou une heure de répit, plutôt qu’une journée complète. Utilisez ce temps pour vous relaxer, sortir du domicile mais ne vous sentez pas coupable de le prendre.
Le recours à l’accueil de jour, aux plateformes de répit permet également de réaliser que votre proche dépendant peut être pris en charge de manière appropriée sans votre intervention et sans qu’il ne soit perturbé.
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