Votre inscription à notre newsletter a bien été enregistrée.
Il n’est pas toujours facile de prendre son envol en payant son premier loyer, une caution, une assurance et des charges. A une époque où les aînés souhaitent rester le plus longtemps possible chez eux, le logement intergénérationnel permet aux plus jeunes de se lancer dans la vie, tout en offrant une aide précieuse aux plus âgés. En échange de services et d’un peu de compagnie, vous pourrez ainsi louer une chambre à loyer modéré, voire gratuite chez l’habitant. Cette solution rencontre de plus en plus de succès.
La colocation intergénérationnelle : qu’est-ce que c’est ?
Ce terme désigne la colocation entre un jeune et un senior. Ce qui la distingue des autres types de colocations, c’est la relation entre les 2 habitants.
La jeune personne habite chez le senior, en échange de quoi il doit généralement l’aider en effectuant une partie des tâches quotidiennes pour lui rendre service. Il est même possible qu’il n’y ait pas de participation financière.
Un habitat partagé entre différentes générations présente des avantages pour les jeunes, aussi bien que pour les personnes âgées. Etre hébergé chez un senior, donne accès à un logement économique, tout en favorisant un lien intergénérationnel.
Quelles sont les règles ?
Ce mode de colocation est réglementé par la loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN) du 24 novembre 2018. Il s’agit d’un type de logement solidaire qui est réservé aux personnes de moins de 30 ans (étudiant, jeune travailleur ou stagiaire) et aux personnes âgées de 60 ans et plus.
L’hébergeur doit être en mesure de proposer une chambre de 9m2 au minimum possédant un lit, un bureau et une armoire. Le jeune hébergé doit pouvoir accéder aux espaces communs tels que la cuisine et la salle de bains.
S’il peut s’occuper de tâches comme le ménage, les courses, des petits travaux de bricolage ou la préparation des repas, il n’est en aucun cas considéré comme une aide à domicile ou un aide-soignant et ne peut donc pas se charger des soins médicaux ou de la toilette de son hôte, ceux-ci devant être confiés à un professionnel.
Le senior peut être locataire ou propriétaire de son logement (maison ou appartement). Si la personne est locataire, elle doit en informer le propriétaire, mais elle n’a pas besoin de son consentement. Le logement doit également être la résidence principale de l’hébergeur.
Pourquoi passer à la cohabitation intergénérationnelle ?
Les seniors souhaitent majoritairement vivre à domicile, mais de nombreux obstacles se dressent devant cet envie. Ils souffrent souvent de solitude et certains n’arrivent pas à effectuer les tâches ménagères quotidiennes. De nombreuses personnes âgées se retrouvent souvent seules, dans des logements trop grands dont une partie est inoccupée.
C’est pourquoi, cette solution est particulièrement intéressante pour eux. Cela permet de retarder les effets de la dépendance, de leur offrir un accompagnement au quotidien, de baisser la sensation d’isolement et dans certains cas de bénéficier d’un revenu supplémentaire.
Ce format présente aussi de nombreux avantages pour les jeunes. Avec la crise du logement étudiant actuelle, il est compliqué de trouver un logement, en particulier dans les grandes agglomérations où les prix sont très élevés. En septembre 2021, il y avait 3 millions d’étudiants en recherche de logements et 5 millions de seniors se plaignant de vivres seuls (source francetvinfo).
Les inconvénients de la colocation intergénérationnelle
Si cette solution a de nombreux bon côtés, elle présente aussi des inconvénients.
En pratique
Il est recommandé d’établir une charte de cohabitation intergénérationnelle et solidaire (CIS) qui diffère des baux de location classiques. La durée et la contrepartie financière sont fixées librement par les deux parties. Généralement celle-ci est d’un an. Elle peut, si nécessaire, être reconduite, mais laisse la possibilité de mettre un terme à cette colocation à chaque échéance. Pour mettre fin au contrat, chaque cohabitant doit au préalable donner un préavis dont le délai est fixé à un mois.
Il faut, avant même d’emménager, définir des règles de vie commune et s’assurer qu’elles conviennent à chaque partie. Il est possible de les mettre par écrit. Ensuite, il est primordial de s’y tenir.
En tant qu’occupant du logement, qu’il soit propriétaire ou locataire, le senior souscrit une assurance habitation. L’étudiant hébergé doit également prendre une assurance habitation qui comporte au minimum la garantie responsabilité civile et les autres garanties pour protéger ses effets personnels.
Afin que cette cohabitation entre générations fonctionne, il est bien entendu nécessaire de faire preuve de respect, de tolérance et de compréhension, mais aussi de bien communiquer dès le départ. Là où le jeune apporte son énergie et son dynamisme dans le foyer, la personne âgée lui fournit un cadre de vie agréable, calme et propice aux études. En plus d’une présence rassurante, les deux locataires peuvent aussi partager de nombreuses activités telles que des cours de cuisine, visites culturelles, sorties, jardinage, jeux ou tout simplement la prise de repas en commun. Chacun s’enrichit ainsi au contact de l’autre.
Autres articles
Aides Aux Aidants
Avis D’expert