Qu’est-ce que l’accueil de jour exactement ?
Contrairement à l’accueil de nuit qui est moins répandu, l’accueil de jour est une pratique d’hébergement temporaire courante proposée par de nombreux établissements. Il présente le double avantage de permettre aux personnes âgées de rester autonomes plus longtemps et aux aidants de souffler plus souvent. Mais comment fonctionne l’accueil de jour exactement, et à qui s’adresse-t-il précisément ?
A qui s’adresse l’accueil de jour ?
Il existe de nombreuses formules d’accueil de jour, par exemple pour les jeunes adultes en situation de handicap physique ou mental. L’accueil de jour est cependant essentiellement conçu pour les personnes âgées fragiles en perte d’autonomie. Il est ainsi destiné aux personnes âgées de 60 ans et plus souffrant de maladies neuro-dégénératives (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, maladie de Huntington…) ou en perte d’autonomie physique causée par un accident ou une maladie.
L’accueil de jour permet d’abord aux personnes âgées de rompre leur isolement durant la journée : il leur donne l’occasion de sortir de chez elles, de renouer des liens et d’entretenir leurs capacités en pratiquant toutes sortes d’activités cognitives (jeux de société, exercices de mémoire…), manuelles (peinture, dessin, jardinage…), physiques (gymnastique douce, promenade…) ou de communication (musique, discussion en groupe, lecture de la presse…).
L’accueil de jour contribue au bien-être de la personne aidée, qui bénéficie d’un accompagnement et d’un suivi régulier. Il favorise ainsi la stimulation des capacités cognitives et motrices, prolongeant l’autonomie et la vie au domicile.
Les professionnels travaillant en accueil de jour sont formés à l’accompagnement des personnes âgées et à l’organisation d’activités de groupe. Ils bénéficient aussi parfois ponctuellement du soutien de professionnels de santé (médecin, psychologue, aide-soignante…).
Les centres d’accueil de jour constituent aussi une solution de répit pour les proches aidants, dont le quotidien parfois éprouvant peut provoquer fatigue, repli et isolement. Il est difficile de trouver du temps pour soi lorsqu’on accompagne chaque jour un proche en perte d’autonomie : faire une pause est essentiel pour lutter contre l’épuisement physique et psychologique. Cette solution permet également aux proches de demander conseil auprès de professionnels de l’accompagnement des personnes âgées, et d’échanger avec des familles dans la même situation.
Comment fonctionne l’accueil de jour ?
L’accueil de jour ne doit pas être confondu avec l’hébergement temporaire, qui est une solution d’hébergement de courte durée mais fonctionnant en continu, et pouvant aller jusqu’à trois mois consécutifs. Particulièrement flexible, l’accueil de jour peut être proposé tous les jours ou certains jours de la semaine seulement, à la journée (avec repas du midi pris sur place) ou à la demi-journée.
Les services d’accueil de jour peuvent être fournis par des structures autonomes ou par des établissements spécialisés dans l’accueil des personnes dépendantes (EHPAD).
- Les structures autonomes sont spécifiquement dédiées à l’accueil de jour des personnes âgées.
- Les EHPAD, lorsqu’ils possèdent un service dédié à l’accueil de jour, peuvent accueillir les personnes âgées dans des locaux qui leur sont spécialement destinés.
Certains hôpitaux gériatriques et certaines maisons de retraite médicalisées proposent également des accueils de jour. L’objectif est alors de préparer en douceur une entrée dans une maison de retraite médicalisée. La personne âgée bénéficie dans ce cas, en complément des services habituels, du soutien de professionnels de santé (médecins, psychologues, infirmiers…).
Combien coûte l’accueil de jour ?
Le prix à la journée de l’accueil de jour est fixé annuellement par le conseil départemental pour chaque structure proposant cet accueil. Il peut donc varier selon que l’on s’adresse à un centre d’accueil autonome ou à un établissement de type EHPAD. Il faut compter en moyenne entre 50 et 70 euros par jour.
Les familles peuvent bénéficier de plusieurs aides financières, comme l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) attribuée par le conseil départemental ou l’allocation du droit au répit pour les aidants familiaux (limitée à 508,23 € par an et par personne aidée).
L’aide sociale à l’hébergement (ASH) versée par le département peut également prendre en charge tout ou partie des frais liés à l’hébergement d’une personne âgée (à condition d’avoir plus de 65 ans ou à partir de 60 ans en cas d’inaptitude au travail). Les caisses de retraite et certaines mutuelles peuvent enfin proposer des aides supplémentaires, généralement sous conditions de ressources.