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Les troubles de la marche touchent particulièrement les personnes âgées après 65 ans. Ils surviennent parfois après une chute, mais ils sont le plus souvent liés au vieillissement. Bien marcher, c’est-à-dire pouvoir facilement se déplacer, est indispensable pour rester autonome et se maintenir en bonne santé. Il est essentiel de ne pas se résigner à moins bien marcher car il existe presque toujours une solution. Apprenons à détecter les anomalies de la marche lorsqu’elles surviennent, et surtout à les corriger.
Qu’est-ce qu’un trouble de la marche ?
Chacun d’entre nous possède une vitesse de déplacement et une longueur de pas qui nous sont propres. On parle cependant de troubles de la marche (ou de « marche pathologique ») lorsqu’une personne se met à marcher trop lentement ou que son mouvement manque d’équilibre, de symétrie ou de fluidité.
Les troubles de la marche peuvent occasionner de nombreuses difficultés, dont les plus courantes sont :
Les troubles liés à l’âge
Contrairement à une idée reçue, le vieillissement n’entraîne pas systématiquement de difficultés à marcher. Il est tout à fait possible de garder un bon équilibre et une bonne cadence de pas après 60 ans. La qualité de la mobilité diminue cependant souvent après 75 ans et elle est due principalement à l’affaiblissement des muscles du mollet, qui permettent de stabiliser le pied et de propulser le corps vers l’avant.
Mais la marche est une tâche complexe qui sollicite les systèmes musculosquelettiques, cardiorespiratoires et nerveux. Les changements qui se produisent dans la marche avec l’âge résultent bien plus souvent de multiples petits changements physiques que d’un événement brusque tel qu’un accident vasculaire cérébral ou une fracture de la hanche.
L’âge provoque de nombreux changements physiologiques (touchant la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la puissance musculaire, la souplesse musculo-articulaire…) susceptibles d’affaiblir la condition physique et, par conséquent, de gêner la marche.
Bien souvent, de légers troubles de la vision ou une diminution des capacités cognitives suffisent à freiner la mobilité : la marche est alors ralentie car moins assurée. Parfois, la simple peur de chuter suffit à conduire la personne âgée à ralentir ses mouvements.
Les troubles liés à la maladie
La diminution de la faculté motrice peut avoir des origines mécaniques ou neurologiques.
Les troubles d’origine mécanique sont souvent liés à un dysfonctionnement du bassin, des hanches ou des chevilles. Les douleurs articulaires provoquées par l’arthrose ou l’arthrite (maladies de la famille des rhumatismes) peuvent ainsi entraîner une déformation des articulations puis une perte de mobilité. L’ostéoporose, c’est-à-dire la perte de densité osseuse, peut entraîner des fractures de la hanche (col du fémur) et du bassin. Une réduction est alors indispensable pour aider les zones touchées à se consolider.
De nombreux troubles d’origine neurologique peuvent altérer la marche. La sclérose en plaque, qui attaque d’abord le système nerveux central, provoque ensuite une faiblesse musculaire puis une perte lente de la motricité. Les effets de la maladie de Parkinson sur la marche sont également bien connus : la dégénérescence des neurones altère fortement la fluidité des mouvements, que le malade ne parvient plus à effectuer automatiquement.
Prévenir les troubles de la marche
La meilleure façon de conserver sa mobilité est de pratiquer une activité physique régulière de 30 minutes par jour. L’idéal est de marcher d’un pas régulier et d’inclure des dénivelés (pentes ou escaliers) pour maintenir la force des jambes. Il est tout à fait possible voire souhaitable de s’équiper d’une aide de marche (canne ou déambulateur) pour se sentir plus en confiance et marcher en toute sécurité. N’oubliez pas enfin d’enfiler des chaussures confortables (de préférence faciles à mettre et à retirer) pour vous assurer un bon maintien.
La marche se pratique aussi à la maison, en s’équipant si nécessaire pour éviter tout risque de chute avec des barres de soutien dans les escaliers ou des barres d’appui dans la baignoire et la douche. Pensez à désencombrer les pièces, à fixer solidement les tapis et à améliorer l’éclairage pour vous déplacer plus facilement chez vous.
Réapprendre à marcher
En cas de trouble de la marche persistant et gênant au quotidien, consultez sans attendre votre médecin traitant. Au cours d’un examen physique, il observera votre façon de marcher puis effectuera des tests pour vérifier vos fonctions nerveuses et musculaires. Il pourra également vous prescrire un examen d’imagerie (IRM ou radio) pour détecter d’éventuelles fractures ou une déchirure des ligaments (une opération chirurgicale devra alors être envisagée). Il contrôlera enfin les traitements en cours, car certains médicaments sont susceptibles d’affecter l’équilibre.
Votre médecin est également susceptible de vous orienter vers un kinésithérapeute ou un ergothérapeute en cas de difficultés mécaniques. La rééducation est un processus long mais souvent très efficace qui passe par des exercices d’équilibre, de marche guidée et de renforcement musculaire.
Enfin, les troubles de la marche d’origine psychique, du type maladie d’Alzheimer, pourront être réduits par une psychothérapie, voire un traitement médicamenteux.
Se faire accompagner
Une personne qui a des difficultés à marcher aura tendance à moins se déplacer et risque d’avoir de plus en plus peur de tomber. Rien ne vaut l’accompagnement d’un proche pour se stimuler et ne surtout pas se résigner. Le fait d’être soutenu permet de conserver son indépendance tout en se sentant en sécurité. Aller faire ses courses, se promener, faire simplement quelques pas dehors… toutes les occasions sont bonnes pour faire travailler ses muscles, son équilibre, sa souplesse et son endurance.
La marche est un indicateur très fiable de bonne santé : pas question de la négliger !
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