Troubles de l’anxiété : comment y remédier ?

Publié le 29 aoû 2025

Santé et Bien-être
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Vous vous sentez souvent stressé, inquiet ou submergé par vos émotions ? Vous n’êtes pas seul. Les troubles de l’anxiété concernent un grand nombre de personnes, et il est important de savoir qu’il existe des solutions. Tour d’horizon des causes, des manifestations et des solutions pour être plus serein(e)s.

 

Qu’est-ce qu’un trouble anxieux ?

L’anxiété est un état émotionnel caractérisé par une sensation de peur, de tension ou d’inquiétude face à des situations perçues comme menaçantes ou incertaines. Contrairement à une simple réaction de stress, elle peut persister même en l’absence d’un danger immédiat, influençant à la fois les pensées, les émotions et le corps.

Cette émotion est liée à l’anticipation d’événements futurs, souvent négatifs, et peut varier en intensité, allant d’une légère appréhension à une inquiétude envahissante. L’anxiété peut être passagère ou devenir plus chronique, affectant grandement la qualité de vie de la personne concernée. Une anxiété chronique non traitée ou contrôlée peut amener à une dépression.

 

Crise d’angoisse, anxiété généralisée, anxiété sociale : quelles sont les différentes formes d’anxiété ?

L’anxiété peut prendre différentes formes, variant en intensité et en effets.

 

L’anxiété généralisée ou trouble anxieux généralisé (TAG)

Le trouble d’anxiété généralisée se caractérise par une inquiétude excessive et difficile à contrôler, concernant de nombreux aspects de la vie quotidienne, comme le travail, la santé, ou les finances.

Les personnes atteintes de TAG anticipent souvent le pire, même lorsqu’il n’y a pas de raison évidente de s’inquiéter ou de menace réelle. Cette anxiété s’accompagne souvent de symptômes physiques tels que la fatigue, l’agitation, les tensions musculaires ou des troubles du sommeil.

Contrairement aux autres formes d’anxiété, le sentiment d’inquiétude associé au TAG est constant et peut persister pendant des mois ou des années, rendant le quotidien difficile à gérer.

 

Le trouble panique

Le trouble panique est marqué par des attaques de panique soudaines, qui sont des épisodes de peur intense pouvant durer plusieurs minutes.

Ces crises d’angoisse sont souvent imprévisibles et s’accompagnent de symptômes physiques comme des palpitations, des douleurs thoraciques, des sensations d’étouffement, des vertiges, ou des sueurs.

Durant une attaque, les personnes peuvent avoir l’impression de perdre le contrôle, de faire une crise cardiaque ou même de mourir. Après ces crises, elles vivent souvent dans la crainte d’une nouvelle attaque, ce qui peut entraîner un comportement d’évitement et limiter leurs activités quotidiennes.

 

Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC)

Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) est caractérisé par des obsessions et des compulsions. Les obsessions sont des pensées, des images ou des impulsions intrusives, répétitives et anxiogènes.

Elles sont souvent irrationnelles mais difficiles à ignorer. Pour tenter de soulager cette anxiété, la personne se livre à des compulsions, qui sont des comportements répétitifs ou des rituels, comme se laver les mains de façon excessive, vérifier des portes ou répéter certaines actions.

Ces comportements, bien que temporairement apaisants, finissent par prendre une place considérable dans la vie quotidienne de l’individu et interfèrent avec sa vie de tous les jours.

 

Les phobies

Les phobies sont des peurs intenses et irrationnelles centrées sur des objets, des situations ou des activités spécifiques. Parmi les phobies courantes, on trouve la phobie des hauteurs (acrophobie), des espaces fermés (claustrophobie) ou des animaux (zoophobie).

Bien que ce sentiment de peur excessive semble absurde aux yeux des autres, il déclenche chez la personne phobique une réaction de terreur incontrôlable lorsqu’elle est confrontée à l’objet de ses craintes. Cette peur pousse souvent à des comportements d’évitement qui peuvent fortement dégrader sa qualité de vie.

 

L’anxiété sociale

Le trouble d’anxiété sociale se manifeste par une peur intense d’être jugé, critiqué ou humilié en public. Cette forme d’anxiété rend difficile des situations favorisant les interactions sociales, comme parler en public, rencontrer de nouvelles personnes ou même participer à des activités de groupe.

Les personnes atteintes d’anxiété sociale craignent de paraître maladroites, de dire quelque chose d’inapproprié ou d’être le centre de l’attention. Cette peur les pousse souvent à éviter les interactions sociales, les isolant souvent sur les plans personnel et professionnel.

 

Troubles anxieux : quelles sont les causes de l’anxiété ?

Différentes causes sont associées au développement des troubles anxieux. On peut notamment citer :

  • La génétique et l’hérédité : les antécédents familiaux jouent un rôle important dans le développement de l’anxiété. Les personnes ayant des membres de leur famille atteints de troubles anxieux sont plus susceptibles de développer de l’anxiété à leur tour, ce qui implique une composante héréditaire. De même, l’existence d’autres maladies mentales chez la personne augmente la probabilité de développer de l’anxiété
  • Les facteurs biologiques : les déséquilibres chimiques dans le cerveau, en particulier ceux impliquant des neurotransmetteurs comme la sérotonine, la dopamine et le GABA, peuvent influencer la survenue de l’anxiété. Ces substances régulent l’humeur et la réponse au stress
  • Le stress et les traumatismes : les expériences de vie stressantes ou traumatisantes, comme un accident, une perte d’emploi, un deuil ou des abus, peuvent déclencher ou aggraver l’anxiété. L’anxiété peut aussi se développer après des événements marquants, même si ceux-ci ne sont pas récents
  • La personnalité et les facteurs psychologiques : certaines personnes, en raison de leur personnalité, sont plus susceptibles de développer de l’anxiété. Les individus ayant une tendance à l’hypersensibilité, au perfectionnisme ou une faible estime d’elles-mêmes sont souvent plus vulnérables aux troubles anxieux
  • Les facteurs environnementaux : un environnement stressant, une pression excessive au travail ou à l’école, ainsi que des relations conflictuelles peuvent contribuer au développement de l’anxiété. L’isolement social ou un environnement familial dysfonctionnel peut aussi jouer un rôle.
  • Les facteurs liés à la santé physique : certaines maladies, comme les maladies cardiaques, les troubles hormonaux, ou encore des problèmes de thyroïde, peuvent provoquer ou exacerber l’anxiété. De plus, l’abus de certaines substances – consommation d’alcool, de caféine ou de drogues – ainsi que leur sevrage, peuvent aggraver les symptômes anxieux.

 

La présence d’un ou de plusieurs de ces facteurs de risque chez l’individu peut être à l’origine du trouble anxieux observé ou ressenti.

 

Stress, angoisse, peur : quels sont les principaux signes et symptômes de l’anxiété ?

Les symptômes de l’anxiété peuvent se manifester de différentes manières, selon l’individu. On classe généralement les symptômes de l’anxiété en quatre grandes catégories : symptômes physiques, psychiques, cognitifs et comportementaux.

 

Sur le plan physique, l’anxiété se traduit par une série de réactions corporelles liées à l’activation du système nerveux.

Les personnes ressentent souvent une tension musculaire persistante, avec des raideurs dans le cou ou les épaules, ou encore un sentiment de boule dans la gorge. Il n’est pas rare de constater une accélération du rythme cardiaque, des palpitations ou une sensation de bouffées de chaleur même en l’absence d’effort physique.

Des difficultés respiratoires, comme une respiration rapide ou une sensation d’étouffement, sont également courantes. L’anxiété peut affecter le système digestif, provoquant des maux d’estomac, des nausées, des ballonnements ou des troubles comme le reflux gastro-œsophagien.

Ces manifestations physiques incluent aussi une augmentation de la transpiration, des vertiges, des maux de tête et des troubles du sommeil, handicapant fortement la personne dans son quotidien.

 

Sur le plan émotionnel et psychologique, l’anxiété se caractérise par une inquiétude excessive et persistante, ainsi qu’une grande souffrance psychologique.

Les pensées sont souvent centrées sur des visions ou scénarios négatifs des événements futurs, provoquant un sentiment constant de peur ou de danger imminent.

Cette angoisse peut entraîner une irritabilité accrue et rendre la personne plus sensible aux petites contrariétés du quotidien. La nervosité devient une sensation omniprésente, ce qui complique la gestion des émotions. Le sentiment de danger est souvent disproportionné par rapport à la réalité, mais il domine la vie de la personne anxieuse, contribuant à des réactions émotionnelles intenses.

 

Les symptômes cognitifs de l’anxiété incluent une difficulté à se concentrer et une baisse des performances intellectuelles, avec une impression d’esprit souvent « embrumé ».

La personne peut avoir du mal à se concentrer sur ses tâches quotidiennes ou à prendre des décisions, même simples. Les pensées obsessionnelles deviennent récurrentes, fixées sur des scénarios négatifs ou catastrophiques, et il est souvent difficile de les chasser de l’esprit. L’anxiété crée aussi une grande indécision, exacerbée par la crainte de faire des erreurs ou de mal évaluer les situations. Dans certains cas, ces pensées se traduisent par des peurs irrationnelles, comme celles observées dans les phobies ou l’anxiété sociale.

 

Enfin, sur le plan comportemental, l’anxiété conduit souvent à des stratégies d’évitement.

Pour éviter de ressentir l’angoisse, les personnes peuvent se tenir à l’écart de certaines situations ou activités qui suscitent leur anxiété.

L’hypervigilance est un autre comportement courant : les personnes anxieuses sont constamment en alerte, cherchant des signes de danger dans leur environnement. Cette vigilance excessive peut provoquer une fatigue émotionnelle.

Dans certains cas, les comportements répétitifs, comme dans le trouble obsessionnel-compulsif (TOC), peuvent apparaître. Ces rituels visent à soulager l’anxiété, mais finissent souvent par envahir le quotidien.

Ces symptômes, qu’ils soient physiques, émotionnels, cognitifs ou comportementaux, varient en intensité et peuvent évoluer dans le temps, rendant le diagnostic et la gestion de l’anxiété complexes.

 

Atténuer et soigner l’anxiété : vers quel traitement se tourner ?

Prise en charge psychologique : psychothérapie et TCC

La psychothérapie, en particulier la thérapie cognitivo- comportementale (TCC), est l’une des méthodes les plus efficaces pour traiter l’anxiété. Elle aide les patients à identifier et à modifier les pensées négatives et les schémas de comportement qui alimentent leur trouble anxieux. Cette approche permet de mieux comprendre les déclencheurs de l’anxiété et d’adopter des stratégies pour mieux les gérer au quotidien.

 

Médicaments : antidépresseurs et anxiolytiques

Certains médecins peuvent orienter les patients vers des traitements médicamenteux, comme les antidépresseurs ou les anxiolytiques, pour aider les personnes sujettes à un haut niveau d’anxiété . Ces médicaments agissent sur les neurotransmetteurs pour réguler les déséquilibres chimiques dans le cerveau, réduisant ainsi les symptômes du trouble. Cependant, ils ne traitent pas la cause originelle de l’anxiété et sont généralement utilisés en combinaison avec la thérapie.

 

Approches naturelles

La méditation, la relaxation, les techniques de respiration profonde, ou encore l’activité physique sont autant de pratiques qui aident à réduire le stress et à apaiser l’esprit. Ces méthodes sont particulièrement utiles pour gérer l’anxiété au quotidien et améliorer la qualité de vie des personnes affectées.

Pour obtenir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de consulter un médecin dès lors que l’anxiété est excessive par rapport à la situation vécue, qu’elle perturbe vos activités quotidiennes et que vous n’arrivez plus à la réguler.

Chez un médecin généraliste ou un psychiatre, le diagnostic du trouble anxieux passe par un interrogatoire complet : type de troubles ressentis, intensité, fréquence, durée, présence d’éventuels traumatismes associés, retentissement sur la vie familiale, sociale et professionnelle, consommation de psychotropes ou encore altération des fonctions cognitives et de la qualité de vie.